L’agriculture de la troisième voie (3VA), une solution pour sortir de la crise ?
Entre les mois de janvier et février, un mouvement de contestation d’une ampleur inédite a secoué l’agriculture jusqu’au sacro-saint salon de porte de Versailles. Entre baisse du revenu, poids des normes et perte de sens, la crise a révélé le profond malaise des agriculteurs français. Dans ce contexte, le groupe InVivo s’efforce de déployer synergies et combinaison d’expertises et dispose de solutions pour relever les défis de la troisième voie de l’agriculture.
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En ce début d’année 2024, un vent de fronde a soufflé sur le monde agricole. « Les revendications étaient diverses, mais sur le plan matériel, elles concernaient en premier lieu les revenus, note le politologue Eddy Fougier. À raison : lorsqu’on regarde sur plusieurs décennies, on voit que ceux-ci ont baissé, alors qu’il y a eu une forte hausse des coûts de production. » Après avoir culminé lors du Salon de l'agriculture, le mouvement s’est apaisé avec la promesse d’un certain nombre de mesures : aides d’urgence, revalorisation de certains prix agricoles, “choc de simplification” administratif, mesures d’accompagnement vers la transition agroécologique.
Redonner du souffle à l’agriculture
Si les tracteurs sont aujourd’hui rentrés chez eux, Carole Hernandez-Zakine, docteure en droit de l’environnement, demeure prudente sur l’issue de ces échanges. « Tout cela n’apporte pas vraiment de réponse à la question fondamentale : “quel souffle pour l’agriculture, quel contrat social ?” Il faut protéger notre agriculture. Aligner des mesurettes ne répondra pas à l’actuelle crise des vocations et au questionnement sur le sens du métier d’agriculteur. »
Visionner la vidéo “Crise agricole : décryptage”, avec Carole Hernandez-Zakine et Eddy Fougier, une table ronde organisée par Terre-net Factory et proposée par Bioline by InVivo.
Quelles solutions ? « La transition agro-écologique attendue par la société s’oppose à un modèle où les ménages continuent à vouloir une alimentation moins chère, analyse Frédéric Descrozaille, ex-député Renaissance du Val-de-Marne. Imposer une montée en gamme entraîne l’agriculture française dans une impasse. Il faut une harmonisation européenne et la préférence communautaire pour tout ce qui entre sur notre marché. »
La baisse des revenus limite la capacité à investir
Michel Prugue, vice-président Agriculture du Groupe InVivo et agriculteur dans les Landes, le confirme, il faut réduire l’utilisation des molécules de synthèse et revenir à davantage d’agronomie. Mais, prévient le vice-président, « prendre des risques pour changer de fonctionnement à l’échelle d’une exploitation agricole est périlleux, à plus forte raison lorsque le revenu est faible, et la capacité à investir réduite. »
Visionner la vidéo “Agir pour la nécessaire transformation de l’agriculture grâce à la 3VA”, une table ronde organisée par Terre-net Factory et proposée par Bioline by InVivo.
Complémentaire des modes de production conventionnels et biologiques, la 3e voie de l’agriculture parie sur l’innovation. « L’enjeu est de produire davantage avec les techniques que nous connaissons, mais aussi avec d’autres - nouvelles, décrypte Laurent Martel, directeur général de Bioline. Nous pouvons combiner de nombreuses solutions pour relever les défis de la troisième voie de l’agriculture. »
L’agriculture de précision, l’optimisation et l’efficience des intrants avant tout !
Société du groupe InVivo, be Api développe des outils d’agriculture de précision. Objectif, à l’échelle intra-parcellaire grâce à la cartographie de sols, et la télédétection satellite. Fertilité chimique et biologique, caractéristiques physiques… « 70 % de la productivité d’une culture est liée au sol, pointe Laurent Maillard, responsable commercial. pour une prestation de cartographie de la fertilité permet de gagner en moyenne entre 30 et 60 €/ha/an sur la fertilisation de fond, de 20 à 40 €/ha/an sur l’azote grâce à un diagnostic de potentiel des sols et le pilotage de la nutrition azotée par télédétection de Wanaka. »
Soutenir les investissements grâce au collectif
Le groupe a par ailleurs noué un partenariat sur le volet assurance-récoltes avec le néo-assureur Atekka.
Michel Prugue, vice-président agriculture d’InVivo, le précise, l’action collective du groupe est au cœur du dispositif. « Tous les moyens, financiers, humains, techniques, que nous mettons en œuvre dans cette union de coopératives nous permettent d’aller chercher ces solutions. Beaucoup d’investissements sont nécessaires. C’est cela aussi que permet la force d’une union de coopératives comme la nôtre. »
Visionner la vidéo “Accompagner les agriculteurs face aux crises”, une table ronde organisée par Terre-net Factory et proposée par Bioline by InVivo
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